Le premier vice-président de l’Assemblée nationale en République démocratique du Congo (RDC), Jean-Marc Kabund, accuse le président de la Chambre basse du Parlement, Mboso Nkodia, de bloquer sa demande dans laquelle il sollicite de quitter le pays pour des soins de santé à l’étranger.
Kabund rappelle cette requête dans une correspondance signée le 16 février. Il dit avoir transmis déjà à Mbosso un rapport médical qui décrit son état de santé, exigeant son «évacuation sanitaire en Grande Bretagne, suite au traumatisme subi au genou gauche».
«Ma requête est restée sans suite jusqu’ici», déplore-t-il, ajoutant que «cette inaction continue à porter atteinte avant tout à mon droit de circuler librement, lequel est garanti par la Constitution de la République (…). Il va sans dire que ce droit n’est pas négociable, surtout que nous nous trouvons en vacances parlementaires».
Le premier vice-président de l’Assemblée nationale estime aussi que le refus d’une «autorisation de sortie», malgré le document justificatif, «s’apparente à une violation délibérée du Règlement intérieur de notre Chambre, en son article 109, alinéa 5» qui garantie l’évacuation sanitaire pour un député national.
Jean-Marc Kabund, également chef intérimaire du parti présidentiel (UDPS), se trouve dans une situation confuse depuis qu’il avait annoncé, le 14 janvier sur son compte Twitter, sa démission du poste du premier vice-président du bureau de l’Assemblée nationale, après le saccage de sa résidence par la garde présidentielle dont un membre avait été brutalisé par ses gardes du corps.
Mais il n’a jamais formulé ce départ devant l’Assemblée nationale, conformément à la loi. Entre temps, il a été désavoué par des députés, même si lui-même se considère toujours comme Député national et membre du bureau de l’institution. Il a été destitué de ses fonctions de président intérimaire de son parti et exclu définitivement du parti, par la Convention démocratique du Parti (CDP).