Les autorités malgaches, excédées par la question des inondations qui ravagent le pays ces derniers jours, ont décidé de démolir des habitations illicites qui bouchent les canaux d’évacuation, à côté d’autres mesures déjà prises pour évacuer l’eau.
Les zones basses de la capitale sont les plus concernées. Dans cette partie, des maisons construites sans permis pullulent ; une centaine, selon Max Rostand, du service chargé de l’entretien des canaux.
Certaines maisons sont même érigées sur le principal canal d’évacuation du quartier. Rostand assure que ces habitations seront détruites dans les plus brefs délais pour évacuer l’eau qui stagne, car, d’après lui, «ce n’est plus viable avec les crues, la saturation de toute la ville.»
Balsama A. Rabetokotany Ratsirisoarinjanahary, directrice des exploitations météorologiques de Madagascar, indexe aussi la question de la résistance des infrastructures. Affirmant que la situation de ce début 2015 n’est pas la plus alarmante qu’ait connue le Madagascar, elle explique, que «le problème se situe au niveau des infrastructures qui résistent de moins en moins à la montée des eaux.»
Le dernier bilan, qui reste provisoire, fait état de 20 morts et 60 000 sinistrés provoqués par des inondations et glissements de terrain, depuis le début de ce mois de mars. Alors qu’à peine en janvier dernier, la Grande Île était frappée par la violente tempête Chedza qui a causé d’importantes inondations dans le Sud-Ouest du pays et dévastés certains villages. Une soixantaine de morts et plus de 130 000 sinistrés, tel état le bilan du passage de Chedza.
Comme à chaque saison des intempéries, le risque de propagation de maladies est toujours redouté avec la montée des eaux. Les experts pointent du doigt le choléra et la peste qui a causé la mort de plus de 70 personnes depuis septembre 2014 jusqu’à très récemment (février 2015).