Le Coordinateur humanitaire de l’ONU au Cameroun, Matthias Z. Naab, s’est dit «profondément préoccupé» par deux nouvelles attaques contre des écoles dans la région camerounaise du Sud-ouest, dans un communiqué publié mercredi.
«Les Nations Unies et les partenaires humanitaires au Cameroun condamnent dans les termes les plus forts toutes les actions visant l’éducation», a-t-il déclaré, invitant par la suite «tous les auteurs d’attaques à s’abstenir d’actions qui entravent l’accès à l’éducation, conformément à la résolution 2601 (2021) du Conseil de sécurité».
Les violences dans régions anglophones séparatistes (Nord-ouest et Sud-ouest) ne désemplissent pas. Le 8 février dernier, des bâtiments de l’école publique de Molyko à Buea (Sud-ouest) ont été réduits en flammes par des hommes armés.
Trois jours plus tard, c’est le collège Queen of the Rosary de Mamfé qui a été pris d’assaut, toujours par des hommes armés. Il s’agit d’un célèbre internat anglophone pour filles géré par la mission catholique. Le dortoir des filles a été incendié.
Matthias Z. Naab a évoqué une situation «inacceptable» et regretté que certains enfants ne puissent pas jouir du droit fondamental à l’éducation. L’ONU estime que les violences privent plus de 700.000 élèves et étudiants de leur droit à une éducation correcte et sûre dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-ouest.
Réagissant à ces derniers événements, les représentations diplomatiques de la Norvège, la Suisse, l’Afrique du Sud, le Canada, le Royaume-Uni et les Etats-Unis, accréditées au Cameroun, ont condamné, dans une déclaration commune publiée au début de cette semaine, les attaques contre les droits à l’éducation et appelé les parties belligérantes à respecter la résolution des Nations Unies sur la protection du droit de l’éducation dans les zone de conflits.