Le Conseil National de transition (CNT) au Mali tenant lieu d’organe législatif depuis le coup d’Etat militaire, a entériné lundi, la période de transition allant jusqu’à cinq ans, avant la tenue d’élections et du retour des civils à la direction du Mali.
Le CNT a approuvé lundi par 120 voix pour, aucune voix contre et aucune abstention un projet de loi présenté par le gouvernement et portant sur la révision de la charte de la transition.
Le Conseil national de transition malien, contrôlé par les militaires, a aussi approuvé une disposition stipulant que le président de la période transitoire censée précéder un retour des civils au pouvoir, ne pourrait pas être candidat à une future élection présidentielle. Le poste de président est actuellement occupé par le chef de la junte, le colonel Assimi Goïta.
La révision approuvée lundi dispose que la durée de la transition sera conforme aux recommandations formulées à l’issue de consultations nationales qui ont eu lieu en décembre 2021. Ces « assises » préconisaient une transition de six mois à cinq ans.
La charte originelle, promulguée par les militaires le 1er octobre 2020, fixait la durée de la transition à 18 mois. La junte a depuis révoqué son engagement initial à organiser des élections le 27 février 2022 et exprimé son intention de rester en place quatre ou cinq ans de plus.
En réponse à ces mesures, la CEDEAO a infligé le 9 janvier de lourdes sanctions économiques et diplomatiques au Mali, avec un embargo commercial et financier et la fermeture des frontières.
Par ailleurs, la CEDEAO a annoncé ce lundi dans un communiqué, que le médiateur pour le Mali, Goodluck Jonathan, se rendrait ce jeudi à Bamako pour des concertations avec la junte au pouvoir.