Le bilan de l’explosion d’un stock de dynamites survenue lundi dans le site d’orpaillage artisanal de Gomgobiro, situé dans le village de Gbomblora, à 15km de Gaoua, au Sud-ouest du Burkina Faso, est désormais passé à «63 personnes décédées et une quarantaine de blessés», précise mardi un communiqué du procureur du tribunal de grande instance de Gaoua, Cheick Alfa Compaoré.
Un précédent bilan communiqué lundi par le ministère des Mines faisait état de 59 morts, des blessés graves et d’importants dégâts matériels.
«L’explosion a eu lieu dans un marché d’orpaillage, où on retrouve des produits dangereux, prohibés ou interdits par la loi, comme le cyanure ou les dynamites», a indiqué le procureur tout en précisant que «la cause exacte n’a pas encore été déterminée».
Un suspect a été arrêté dans le cadre de l’enquête ouverte après le drame, ajoute le procureur Compaoré espérant que «cette personne pourra nous donner des explications sur les circonstances et les causes de l’explosion».
Le gouverneur de la région, Wendinmanegdé Emmanuel Zongo, a ordonné la fermeture du site concerné, et ce jusqu’à nouvel ordre. Les éboulements meurtriers sont réguliers dans ce pays d’Afrique de l’ouest où les autorités peinent à mettre de l’ordre dans l’exploitation sauvage de l’or. Le 18 février, un éboulement survenu dans un site d’or artisanal dans le village de Kollo (sud) a tué deux personnes.
D’après les données du ministère des Mines, le secteur d’orpaillage artisanal emploie 1,5 million de personnes et génère une production annuelle supplémentaire d’environ 10 tonnes d’or.