Les élections présidentielles et législatives qui devaient avoir lieu le 18 février 2023 au Nigeria, se tiendront finalement une semaine après, selon une annonce faite samedi par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) qui dit tenir compte du retard enregistré dans la promulgation de la nouvelle loi électorale.
«La Commission a décidé de repousser les dates des élections de 2023 pour être en conformité avec la nouvelle loi», a indiqué le patron de la Ceni, Mahmood Yakubu.
Précisément, les Nigérians se rendront aux urnes le 25 février 2023 pour les élections présidentielles et de l’Assemblée nationale. Les élections des gouverneurs et des assemblées des Etats fédérés sont programmées pour le 11 mars 2023 au plus tard.
Vendredi 25 février, le président Muhammadu Buhari a signé la nouvelle loi électorale corrigée, sous la pression des organisations de la société civile et des leaders d’opinion au sein de la population selon la presse locale. Ce dirigeant avait, en effet, rejeté ce même texte en décembre dernier estimant que sa promulgation causerait des troubles au sein des partis politiques.
Le texte comporte des dispositions jugées importantes par des ONG pour réduire les fraudes électorales. Il s’agit, entre autres, de la transmission électronique des résultats des élections au lieu de la transmission manuelle, et de l’obligation de procéder aux primaires directes au sein des partis politiques à la place du système de parrainage.
Des ONG et des leaders de l’opposition se sont félicités de la décision du chef de l’Etat de parapher le texte qui, selon eux, ouvre la voie à des élections transparentes et plus crédibles ; pourvu toutefois que son application soit ferme, espèrent certains. Buhari qui est à son deuxième mandat ne pourra plus être candidat à sa propre succession.