Le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), principale force de l’opposition au Cap-Vert, a dénoncé le week-end écoulé l’irruption d’hommes armés et masqués, au siège de son parti, quelques semaines après une tentative de coup d’Etat dans ce pays d’Afrique de l’Ouest très instable.
Selon Sabado de Pina, membre du PAIGC, des hommes armés et masqués ont fait irruption au siège du parti dans la capitale, Bissau, et semé la panique en frappant les agents de sécurité. «Ils ont ensuite endommagé la porte principale avant de s’introduire à l’intérieur de notre siège où ils ont procédé à une fouille systématique», a-t-elle déclaré.
Ce raid intervient après la tentative de coup d’État avortée du 1er février en Guinée-Bissau, quand des hommes armés ont attaqué le Palais du gouvernement, où siègent les ministères, pendant que le président Embalo y présidait un Conseil des ministres.
Embalo, 49 ans, était sorti indemne après des heures d’échanges de tirs qui ont fait 11 morts, selon le Gouvernement. Il a présenté le coup de force du 1er février comme directement lié au trafic de stupéfiants dans ce pays souvent décrit comme un narco-Etat. Le 10 février, le président a annoncé trois arrestations liées à la tentative de coup d’Etat, dont celle d’un ancien chef de la marine nationale, Jose Americo Bubo Na Tchuto.
Mardi dernier, l’ex-Premier ministre et leader du PAIGC Domingos Simoes Pereira a également été interdit de quitter le pays dans le cadre d’une enquête sur une tentative de putsch présumée en 2021. La Guinée-Bissau, petit pays d’environ deux millions d’habitants, a connu une kyrielle de coups d’Etat depuis son indépendance en 1974.