Une attaque perpétrée ce lundi 28 février à Toéni dans la province du Sourou, dans le nord-ouest du Burkina Faso, a fait deux morts et une vingtaine de blessés dans le rang des soldats et gendarmes, et causé des dégâts matériels, selon un communiqué de l’état-major des armées.
«Ce lundi, une attaque complexe a visé la base du détachement mixte (soldats et gendarmes) de Toeni. En plus des tirs indirects sur le camp, deux véhicules piégés ont tenté de s’infiltrer dans le dispositif mis en place par le détachement», indique le texte qui souligne aussi la prompte réaction des militaires «en neutralisant les deux véhicules qui ont explosé à l’entrée de la base».
L’armée déplore une vingtaine de militaires et gendarmes blessés, dont deux ayant succombé à leurs blessures. Par contre, côté ennemi, elle se félicite de la contre-offensive qui a permis la neutralisation d’au moins 20 terroristes, outre les deux conducteurs des véhicules piégés.
Le Burkina fait face, depuis 2015, à des violences meurtrières qui ont déjà fait plus de 2.000 morts et contraint au moins 1,5 million de personnes à abandonner leurs maisons.
La junte militaire au pouvoir au Burkina, qui tient à restaurer la sécurité et l’intégrité du territoire national, a mis en place, début février, un centre national de commandement des opérations militaires (COTN) qui «exerce son autorité sur l’ensemble des forces de défense et de sécurité et des Volontaires pour la défense de la patrie» et qui a autorité pour prendre toute mesure nécessaire.
Le 14 février, le chef de la junte, le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, a fait une descente dans deux régions durement frappées par le terrorisme ; l’objectif de celui qui a récemment été proclamé président étant d’encourager les soldats engagés dans la lutte contre les mouvements terroristes.