Le gouvernement nigérian a exhorté lundi les autorités douanières en Ukraine et dans les pays voisins à traiter «avec dignité» ses citoyens, suite à «des informations regrettables» selon lesquelles la police ukrainienne et le personnel de sécurité refusent de laisser les Nigérians monter dans les bus et les trains. Comme des centaines de milliers de personnes, de nombreux Africains – pour la plupart étudiants – tentent de fuir l’invasion russe en Ukraine en rejoignant les pays voisins.
Cependant, «des informations regrettables (selon lesquelles) la police ukrainienne et le personnel de sécurité refusent de laisser les Nigérians monter dans les bus et les trains» interpellent le gouvernement, a déclaré le porte-parole de la présidence nigériane Garba Shehu.
«Dans une vidéo qui circule largement sur les réseaux sociaux, une mère nigériane avec son jeune bébé a été filmée en train d’être forcée physiquement de céder son siège à une autre personne», a-t-il poursuivi dans un communiqué.
L’ambassadrice de la Pologne au Nigeria, Joanna Tarnawska, a rejeté les accusations de racisme, estimant que «tout le monde reçoit un traitement égal».
Selon Mme Tarnawska, les documents d’identité invalides sont acceptés pour franchir la frontière et les restrictions liées à la Covid-19 ont été levées. Les Nigérians disposent d’un délai de 15 jours pour ensuite quitter le pays, a-t-elle ajouté. De nombreux pays africains, dont le Nigeria et l’Afrique du Sud, tentent d’aider leurs ressortissants à fuir l’invasion russe en Ukraine, sur fond d’accusations croissantes de racisme à l’encontre d’Africains à la frontière ukrainienne.
L’UA s’est dit lundi «particulièrement préoccupée» concernant les Africains qui «se verraient refuser le droit de traverser la frontière hors de l’Ukraine».