Le régime politico-militaire algérien et le polisario instrumentalisent le calvaire de la population des camps de Tindouf pour en faire un fonds de commerce servant à faire perdurer le conflit artificiel autour du Sahara marocain, a déploré un diplomate marocain ce jeudi au siège des Nations Unies à Genève.
Dans son intervention devant le Comité permanent du Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), l’ambassadeur représentant permanent du Maroc à Genève, Omar Zniber a interpelé le HCR sur l’entière responsabilité de l’Algérie dans la persistance des souffrances de la population des camps, en dénonçant la dévolution par les autorités de ce pays, de leurs pouvoirs à Tindouf au profit du polisario, un groupe séparatiste armé. Cette dévolution, a-t-il dit, «exacerbe l’isolement de la population, et l’empêche ainsi de retourner volontairement dans son pays d’origine» le Maroc.
Omar Zniber a en outre, attiré l’attention de l’assistance sur «les conditions inquiétantes dans les camps de Tindouf, notamment l’isolement de la population, sa dépendance de l’aide, l’embrigadement des enfants dans les milices armées et l’absence de surveillance des droits de l’homme sur le terrain» ce qui laisse libre cours à tous les abus contre les civils et aux détournements des aides internationales.
Le diplomate marocain a également fustigé le refus du régime algérien d’autoriser les agences de l’ONU et notamment le HCR à procéder à l’enregistrement et au recensement de la population desdits camps faisant fi des nombreuses demandes en ce sens, et ce, «en violation des règles et principes du droit international».
Les populations retenues de force dans les camps de Tindouf, ont été transformées au fil du temps, en un véritable fonds de commerce par le régime algérien et le polisario, qui utilisent leur calvaire comme un alibi pour prolonger le différend autour du Sahara marocain et solliciter davantage d’aide internationale.
Ces aides font l’objet de détournements massifs comme l’avait confirmé le rapport de l’Office antifraude de l’Union européenne et servent souvent à renflouer les comptes bancaires des hauts cadres du polisario et de leurs complices parmi les généraux algériens, d’où l’obstination d’Alger à rejeter toute demande de recensement des habitants des camps.