Alors que l’annonce du président de la transition guinéenne, sur la cessation de toutes les activités d’exploitation du gisement de fer de Simandou (sud-est), suscite des commentaires dans le milieu des affaires, le Premier ministre (PM), Mohamed Béavogui est revenu samedi sur le sujet, précisant qu’il ne s’agit pas d’une renégociation des contrats, mais plutôt d’une réorganisation de la façon de travailler.
«La Guinée ne veut pas revoir les contrats ni les conventions, la Guinée souhaite un co-développement de ce grand projet minier qui ne peut pas se faire sans la Guinée. Donc nous essayons de faire en sorte de pouvoir travailler avec ces compagnies (…) présentes en Guinée depuis assez longtemps et qui ont été des partenaires», a déclaré le Premier ministre à la télévision nationale.
«Nous voulons simplement, a-t-il poursuivi, faire une petite pause, s’entendre sur un certain nombre de choses pour que le projet puisse être au service de tous les partenaires (…) Ce n’est pas une renégociation, c’est juste une réorganisation de la façon de travailler (…) pour le bien de tous les partenaires mais surtout pour la Guinée».
Jeudi 10 mars dernier, le gouvernement guinéen avait décidé, au terme d’un Conseil des ministres, d’arrêter toutes les opérations du Consortium SMB-Winning sur le Simandou, suite au refus des opérateurs concernés de répondre à certaines attentes des autorités de Conakry.
«Le Président de la Transition a rappelé qu’il avait demandé la mise en œuvre de l’exploitation du gisement de Simandou en tenant compte des intérêts de la Guinée. Malheureusement, à ce jour, malgré sa requête qui date de décembre 2021, il n’y a pas eu de progrès», indique un communiqué publié après la réunion.
«Il a donc instruit la cessation de toute activité sur le terrain en attendant les réponses aux questions posées aux divers acteurs et la clarification du mode opératoire dans lequel les intérêts de la Guinée seront préservés», ajoute le communiqué.