Après la publication, le week-end passé, de la liste des membres de la nouvelle Assemblée législative de la transition (ALT), les députés ont été officiellement installés ce mardi 22 mars au siège du Parlement à Ouagadougou au cours d’une session spéciale, en présence des membres du gouvernement de transition.
Cette session a été présidée par le doyen d’âge, Jean Hubert Bazié, accompagné de Ratoussamba Zaongo et Prosper Coulidiati, les deux plus jeunes membres de l’ALT qui est composée au total de 71 membres.
Dans cette composition, 21 députés ont été désignés par le président de la transition, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, 12 par les forces vives des régions, 8 par les partis politiques, 16 par les forces de défense et de sécurité et 13 par les organisations de la société civile.
L’Assemblée qui sera chargée de voter les textes des réformes prévues pendant la transition, a élu son président, par un vote à bulletin secret, en la personne d’Aboubacar Toguyeni, professeur titulaire à l’Université burkinabè Nazi-Boni de Bobo Dioulasso.
Trois autres candidats étaient en lice, à savoir Zarata Zoungrana, seule femme postulante, Arouna Louré, médecin anesthésiste réanimateur, et Moumouni Dialla qui a finalement renoncé à sa candidature.
Prenant la parole, en tant que patron de l’ALT, Toguyeni a d’abord remercié ses collègues pour leur choix porté sur sa personne, et le président Damiba qui l’avait désigné pour siéger à l’Assemblée. Il a par la suite promis de travailler pour l’intérêt supérieur de la Nation.
«Mon mandat sera inscrit dans le sens de l’engagement pour le pays dans sa quête de sécurité, de dignité et d’honneur (…) C’est une transition pour asseoir les fondements pour une société plus juste et de moralisation de la vie publique», a-t-il déclaré, tout en appelant «à la contribution nécessaire de tous les Burkinabè pour la construction d’un Burkina nouveau».
Rappelons que le Burkina a connu un coup d’Etat, en janvier dernier, qui a renversé le président Roch Marc Christian Kaboré. Le pays est suspendu des instances de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), de l’Union africaine (UA) et de la CEDEAO, à cause de la prise du pouvoir par les militaires.