Le leader de l’opposition au Nigeria, Atiku Abubakar a annoncé, mercredi 23 mars, sa candidature à l’élection présidentielle de février 2023.
Devant les militants de sa formation politique le parti démocratique populaire (PDP), réunis au centre international de conférence à Abuja, la capitale, Abubakar a déclaré qu’«actuellement, le Nigeria est un navire qui coule, il doit être sauvé de toute urgence. C’est pourquoi je suis heureux d’annoncer ma candidature à la présidence de la République fédérale du Nigeria».
Cet ancien vice-président (1999-2007), 75 ans, postulera pour la sixième fois à la magistrature suprême. Toutefois, il devra d’abord faire face à d’autres candidats éventuels au sein du PDP.
Lors du scrutin présidentiel de 2019, remporté par l’actuel président Muhammadu Buhari pour un second mandat, Abubakar avait dénoncé une «parodie d’élection», en raison de fraudes massives, et rejeté les résultats de la Commission électorale indépendante (INEC).
Pour 2023, ce richissime homme d’affaires, considéré par des organisations de la société civile comme l’un des hommes politiques les plus corrompus du pays, place parmi ses priorités l’unité du Nigeria, la sécurité, l’économie, ou encore l’éducation.
Le président sortant Buhari a déjà déclaré qu’il ne sera pas candidat à sa propre succession, après ses deux mandats.