Les femmes en Algérie sont les plus touchées par le chômage et leur présence sur le marché du travail est l’une des plus faibles au monde, révèle un rapport du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) publié ce mercredi sous l’intitulé : «Note thématique : transition vers la vie adulte».
Le document qui décortique les conditions des jeunes algériens, âgés entre 15 et 24 ans dans le pays maghrébin, s’intéresse aux problématiques de l’enseignement, de la participation économique et de la santé des populations jeunes algériens.
Si 26% des jeunes sont touchés par le chômage, les femmes semblent payer un plus lourd tribut, indique l’agence onusienne précisant que «la présence des femmes sur le marché du travail en Algérie est parmi les plus faibles dans le monde».
Le rapport révèle aussi que «35% des jeunes femmes ne sont pas scolarisées, n’exercent aucun emploi et ne suivent aucune formation» et le taux d’activité chez les femmes algériennes est estimé à 8,9 %.
Parmi les jeunes qui accèdent à l’éducation, le rapport souligne «un écart important entre le taux de décrochage scolaire chez les hommes et chez les femmes», soit 56% pour la première catégorie et 40% pour la gente féminine.
Le taux de décrochage scolaire «varie, aussi, en fonction du niveau d’instruction des parents. Il est de 14,9% parmi les jeunes dont les parents ont suivi un enseignement supérieur, contre plus de 50% chez ceux dont les parents ont suivi un enseignement primaire ou n’ont pas été à l’école», poursuit le document.
En dépit des programmes mis en place par les autorités algériennes pour «réduire le taux de chômage élevé chez les jeunes» dans le pays, «ce taux s’est maintenu à un niveau élevé», déplore l’Unicef, estimant que «les politiques menées demeurent insuffisantes quoi que pertinentes».