Le gouvernement du Ghana a annoncé jeudi diminuer de 30% les salaires des ministres et du Président, afin de réduire le déficit budgétaire, dans un contexte de crise économique mondiale.
«Les pays développés ou en développement s’affairent à prendre des décisions pour remettre leur économie sur la bonne voie, après l’impact dévastateur du Covid-19 (…) et de la guerre actuelle Russie-Ukraine», a déclaré le ministre des Finances Ken Ofori-Atta lors d’une conférence de presse à Accra.
Outre la diminution des salaires des ministres et du Président, il a également annoncé la fin des voyages à l’étranger pour les membres du gouvernement et de l’achat de véhicules importés jusqu’à la fin de l’année. Le gouvernement espère ainsi économiser autour de 360.000 euros.
Le ministre a également annoncé une diminution des prix du carburant de 1,6% face à la récente flambée des prix du pétrole provoquée par l’invasion russe en Ukraine. Ces derniers mois, le pays ouest-africain, tente de faire face au poids croissant de sa dette publique (près de 80% de son PIB), en imposant de nouveaux impôts.
Face à l’accélération de la hausse des prix au sein de l’économie, la Banque centrale du Ghana a décidé le lundi 21 mars d’augmenter de 2,5 points de pourcentage le principal taux auquel les banques commerciales viennent se refinancer auprès d’elle, la fixant désormais à 17%. Elle a aussi décidé d’accroître le niveau des fonds propres que les banques doivent déposer dans ses coffres à 12% du total des encours de crédit pondéré par le risque.
Elle a par ailleurs supprimé toutes les mesures d’assouplissement prises dans le but d’injecter de la liquidité au sein de l’économie, et de soutenir la résilience face à la covid-19.