Le leader de l’opposition au Zimbabwe, Nelson Chamisa, s’est dit lundi confiant sur la capacité de son parti à remporter les élections générales l’an prochain, après avoir remporté deux tiers des sièges lors d’élections législatives et locales partielles le week-end écoulé.
«Nous avons remporté une victoire écrasante, mais cela n’enlève rien au fait que les élections dans ce pays ont besoin de réformes fondamentales, autour des listes électorales», a déclaré le leader du principal parti d’opposition, la Coalition des citoyens pour le changement (CCC), lors d’une conférence de presse dans la capitale Harare.
Le parti, formé il y a trois mois et considéré comme le principal adversaire du parti ZANU-PF au pouvoir, a remporté 19 des 28 sièges de députés, et 75 sièges dans 122 municipalités, malgré «de nombreux défis» et est en mesure «de gagner les prochaines élections présidentielle et législatives», a souligné M. Chamisa.
«Il y a eu de la violence. Nous avons même perdu l’un de nos membres. Certains de nos partisans ont été battus et d’autres blessés», a-t-il dénoncé. Les responsables du CCC se sont plaints d’une répression croissante de la part des autorités, plusieurs rassemblements ayant été interdits par la police au cours des deux mois de campagne. En février, des heurts survenus lors d’un rassemblement de l’opposition avaient fait un mort et 22 blessés.
Les élections partielles étaient considérées comme un scrutin test pour le parti du président Emmerson Mnangagwa avant les élections générales de 2023. La ZANU-PF dirige le pays depuis son indépendance du Royaume-Uni en 1980.
Mnangagwa a succédé à l’autoritaire Robert Mugabe, poussé vers la sortie par l’armée. Mais malgré ses promesses d’ouverture, le nouveau régime reste accusé de réprimer les voix critiques et dissonantes.