L’ex-Président burkinabè qui était en résidence surveillée depuis son renversement, par les militaires actuellement au pouvoir, a été libéré ce mercredi et a rejoint le même jour «son domicile à Ouagadougou», la capitale du pays, a annoncé la junte dans un communiqué.
«Toutefois le gouvernement rassure que des mesures sont prises pour garantir sa sécurité», ajoute le communiqué signé par le porte-parole Lionel Bilgo.
Le 31 mars dernier, le gouvernement de transition avait donné des gages pour la libération de l’ex-président après que la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) ait exprimé ses préoccupations à ce sujet, lors de la dernière réunion des chefs d’Etat de la région tenue à Accra, capitale du Ghana.
Le gouvernement burkinabé avait annoncé jeudi que des concertations sont en cours pour le transfert de l’ex-président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, maintenu en résidence surveillée depuis le putsch qui l’a renversé fin janvier.
Roch Marc Christian Kaboré, 67 ans, a été arrêté le 24 janvier dernier par une garnison de militaires dirigés par le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, reconnu depuis lors chef de l’État par les instances juridiques nationales.
Le Burkina Faso est pris depuis 2015 dans une spirale de violences attribuées à des mouvements jihadistes, affiliés à Al-Qaïda et au groupe État islamique, qui ont fait plus de 2.000 morts dans le pays et contraint au moins 1,8 million de personnes à fuir leur foyer.