Alors que le Rwanda a commémoré, ce jeudi 7 avril, le 28e anniversaire du génocide de 1994 contre les Tutsi, les Nations Unies ont rendu hommage au million de personnes qui ont été assassinées en 100 jours dans ce pays d’Afrique australe.
«Nous honorons leur mémoire. Nous sommes saisis d’admiration devant la résilience de celles et ceux qui ont survécu. Et nous réfléchissons aux manquements dont nous avons été responsables en tant que communauté internationale», a déclaré le Secrétaire général, António Guterres, dans son message livré à l’occasion de la Journée internationale de réflexion sur ce génocide.
Du 7 avril au 17 juillet 1994, le génocide au Rwanda avait fait, selon l’ONU, environ 800 000 morts, en majorité des Tutsi. Mais des milliers de Hutu soutenant les Tutsi avaient également été éliminés.
Le génocide a été commis «délibérément, systématiquement et au vu et au su de tous », a déploré Guterres, soulignant que les interventions pour y mettre un terme n’étaient pas à la hauteur, «il était possible de faire beaucoup plus».
Il a appelé à «faire prévaloir l’humanité sur la haine ; la compassion sur la cruauté ; le courage sur l’apathie ; et la réconciliation sur la rage».
Le patron de l’ONU a soutenu le fait que le monde ne peut plus rester passif face à des atrocités criminelles ; tout en louant «le travail remarquable» du Tribunal pénal international pour le Rwanda, qui a été le premier de l’histoire à avoir condamné un individu pour génocide.
Guterres a également salué le travail abattu par Kigali. «Aujourd’hui, le Rwanda est la preuve que l’esprit humain peut guérir des blessures les plus profondes et qu’une société plus résiliente peut émerger des tragédies les plus sombres», a-t-il déclaré.