Le recensement général de la population en Guinée-Conakry figure parmi les étapes que préconisent les autorités de transition dans ce pays, l’organisation des élections qui permettront le retour à l’ordre constitutionnel.
Selon le ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, Mory Condé, dix «étapes clés» seront menées au total avant la restitution du pouvoir aux civils.
Il s’agit, dans l’ordre, du «recensement général de la population», du «recensement administratif à vocation d’état-civil», de «l’établissement du fichier électoral», «l’élaboration de la nouvelle Constitution», «l’organisation du scrutin référendaire», «l’élaboration des textes de lois organiques», avant «l’organisation des élections locales» puis législatives, la «mise en place des institutions nationales issues de la nouvelle Constitution», et enfin «l’organisation de l’élection présidentielle».
Mory Condé s’exprimait, vendredi 15 avril, à l’occasion de l’ouverture du «cadre de concertation inclusif», des assises prévues par la junte au pouvoir pour faciliter la transition politique dans le pays. Mais aucun chronogramme n’a été communiqué quant à la mise en œuvre de ces préalables.
Sans surprise, une bonne partie de l’opposition, qui a d’ailleurs boycotté la «concertation», a dénoncé ce nouveau programme, accusant les autorités de vouloir «jouer sur le temps».
La Cedeao avait exigé une transition courte de six mois après le coup d’Etat de septembre dernier mené par le colonel Mamady Doumbouya, devenu président.
Alors que les membres de la junte sont déjà sous le coup de sanctions individuelles infligées par l’organisation sous-régionale, celle-ci menace d’imposer «des sanctions économiques et financières» plus larges au pays si aucun «chronogramme acceptable pour la transition» n’est proposé «au plus tard le 25 avril».