Les Forces armées maliennes (FAMA) ont annoncé le week-end écoulé, avoir éliminé «une douzaine de terroristes», dont un «cadre» jihadiste franco-tunisien lors de deux opérations, aériennes menées jeudi dernier dans le centre du Mali.
Les Forces armées maliennes «viennent par deux opérations de frappes aériennes le 14 avril 2022, de neutraliser une douzaine de terroristes dans la forêt de Ganguel dans la localité de Mura», dont « Samir Al-Bourhan, un cadre terroriste franco-tunisien du GSIM (Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans), principale alliance jihadiste au Sahel, liée à Al-Qaïda et dirigée par le chef touareg malien Iyad Ag Ghaly, indique un communiqué de l’état-major général.
L’armée dit avoir agi «sur la base de renseignements techniques bien précis faisant état d’un regroupement de terroristes», venus selon elle «pour remonter le moral des combattants» du GSIM et leur «apporter les soutiens financiers et logistiques tant attendus», après leur «cuisant revers de Moura».
L’armée malienne dit avoir «neutralisé» fin mars 203 jihadistes à Moura, alors que les puissances européennes et l’ONG de défense des droits de l’Homme américaine Human Rights Watch (HRW) l’accuse au contraire d’avoir exécuté sommairement 300 civils avec l’aide de combattants étrangers (russes).
Les violences jihadistes se sont étendues de la partie nord du Mali vers le centre et le sud de ce pays sahélien qui est plongé depuis 2012 dans une crise sécuritaire profonde.
Les militaires qui ont pris le pouvoir depuis 2020 à Bamako, ont tourné le dos ces derniers mois, à la France et aux partenaires européens, en faisant appel à l’aide des Russes. Français et Européens dénoncent le recours fait selon eux par Bamako aux services de la société de sécurité privée russe Wagner.