Le Parlement somalien a été la cible, lundi 18 avril, de tirs de mortier au moment où les élus tenaient une session plénière consacrée au processus devant aboutir à la désignation d’un nouveau président de la république.
Lors de cette session parlementaire retransmise en direct par la télévision, il était question que les parlementaires fixent les dates des élections législatives pour désigner les présidents des deux chambres législatives, étapes obligatoires avant l’élection du nouveau président du pays. Aucun élu n’a été touché par les tirs, selon les témoignages.
L’attaque a été revendiquée par les islamistes du groupe Shebab affilié à Al-Qaïda. Ce mouvement mène une insurrection contre l’Etat somalien depuis plus de dix ans.
L’assaut intervient moins d’un mois après celui qui avait visé, le 24 mars dernier, l’aéroport de Mogadiscio, et fait trois morts. La veille, deux attaques survenues à Beledweyne, une localité du centre du pays, et revendiquées par les Shebab, avaient occasionné la mort d’au moins 48 personnes.
Vraisemblablement, le groupe islamiste serait contre les scrutins en cours puisqu’en revendiquant ces attaques, il avait affirmé avoir visé des «hommes politiques concourant pour les élections».
Les Somaliens attendent l’élection de leur nouveau président depuis plus d’une année. Le mandat du président sortant, Mohamed Abdullahi Mohamed, dit Farmajo, est arrivé à échéance en février 2021.
La mission de l’ONU en Somalie (UNSOM) a condamné l’attaque de lundi contre le Parlement et déclaré qu’elle «se tient fermement aux côtés des Somaliens dans leurs efforts pour achever le processus électoral et progresser sur les priorités nationales».