La junte au pouvoir au Mali a annoncé jeudi, le lancement d’un «processus» de transition de «deux ans» alors que ses partenaires régionaux demandent à Bamako d’organiser des élections dans 16 mois maximum.
«Je dois vous dire que les discussions avec la Cédéao (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest, ndlr) continuent», a déclaré devant le Conseil national de la transition (CNT) Choguel Maïga, le Premier ministre installé par les militaires. Les membres du CNT qui fait office d’organe législatif, ont été nommés par le colonel Assimi Goïta qui tientr les commandes du pays depuis mai 2021.
«Nous avons espéré de semaine en semaine, trouver un accord avec la Cédéao pour rentrer dans un processus d’accélération (…) mais nous sommes arrivés à un point où nous avons perdu trois mois de discussions, et aujourd’hui, nous avons décidé de ne plus attendre», a dit M. Maïga.
«A partir de cet instant, nous engageons le processus de mise en œuvre de tout le plan de la transition pour les deux ans qui ont été retenus par le Président de la transition», le colonel Goïta, a-t-il ajouté.
Le Mali est mis sous pression par la Cédéao, qui appelle la junte au pouvoir à rendre rapidement le pouvoir aux civils. Le pays fait en outre l’objet de lourdes sanctions économiques décidées par la Cédéao.
En mars, la Cédéao demandait l’organisation d’élections dans un délai de 12 à 16 mois au Mali. Mais une visite à Bamako de son médiateur pour la crise malienne, l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, n’était pas parvenu à ramener le délai de la transition voulu par les militaires sous la barre des deux ans.