La présidence de la République démocratique du Congo (RDC) a annoncé jeudi la tenue d’un dialogue consultatif ce vendredi 22 avril à Nairobi, capitale du Kenya, entre le président Félix Tshisekedi et les représentants de groupes armés locaux en RDC.
Cette initiative a été prise jeudi à l’occasion d’un mini-sommet de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CEA) portant sur l’insécurité dans la sous-région, et particulièrement dans l’Est de la RDC.
Le mini-sommet qui a eu lieu à Nairobi avec la participation des chefs d’Etat du Kenya, Uhuru Kenyatta, de la RDC, Felix Tshisekedi, de l’Ouganda, Yoweri Museveni et du Burundi, Evariste Ndayishimiye, a prôné un processus politique en RDC sous les auspices du dirigeant kenyatta.
L’objectif est de favoriser les consultations entre Kinshasa et les groupes rebelles, au cours desquelles les «doléances» de ces groupes pourraient être examinées qui ont été appelés à participer sans conditions préalables au dialogue consultatif de ce jour.
Parallèlement, les dirigeants est-africains ont décidé de mettre en place une force régionale «avec effet immédiat», qui devrait pouvoir neutraliser les groupes rebelles agissant dans l’Est de la RDC. La force sera sous la direction de Kinshasa.
Les groupes armés étrangers actifs sur le territoire congolais ont été invités à déposer, sans délai, les armes et à retourner dans leurs pays d’origine. En cas de résistance, ils «seront considérés comme des forces négatives et seront gérés militairement par la région».
Certains observateurs doutent de la sincérité de ces démarches de la part de l’EAC, ou de quelques membres de la Communauté qui sont soupçonnés de soutenir des groupes rebelles à l’Est de la RDC, avec la motivation de profiter des ressources minières situées principalement dans cette partie du territoire congolais.
Rappelons que la RDC a signé le traité d’adhésion à l’EAC le 8 avril dernier. L’organisation compte désormais sept membres, à savoir le Burundi, le Kenya, le Rwanda, la Tanzanie, le Soudan du Sud, l’Ouganda et la RDC.