Les autorités nigérianes ont prévu d’enterrer ce mardi, les corps calcinés de plus de 100 personnes décédées lors d’une explosion dans une raffinerie illégale du sud du Nigeria.
Ce lundi, «le bilan est de 110 (morts) tandis que de nombreuses personnes brûlées reçoivent des soins dans les hôpitaux», a déclaré Ifeanyi Nnaji, un responsable local de l’Agence nationale de gestion des urgences (NEMA). «Nous avons rassemblé les restes des victimes pour un enterrement collectif» mardi, a-t-il ajouté.
L’explosion est survenue vendredi dernier entre les États de Rivers et d’Imo, dans une raffinerie illégale.
Nnaji a expliqué que les corps, calcinés, étaient méconnaissables, ce qui a rendu difficile l’identification des victimes par les familles. Une enquête a été diligentée pour déterminer les causes de l’explosion, a affirmé le patron de l’Agence nationale de détection et de réponse aux déversements de pétrole (NOSDRA), Idris Musa.
De son côté, le président Muhammadu Buhari a évoqué «une catastrophe nationale», dans une déclaration publiée par ses services. Il a également appelé les forces de l’ordre à intensifier la répression des raffineries clandestines.
Premier producteur de pétrole africain, le Nigeria exporte en moyenne deux millions de barils de brut par jour, ce qui représente 90% des revenus d’exportation du pays. Mais le pays perd chaque jour environ 200.000 barils de brut à cause du vandalisme et du vol de pétrole. La plupart des habitants vivent dans une grande pauvreté malgré les millions de dollars générés par leur région.
La pire explosion de pipeline au Nigeria s’était produite en octobre 1998 dans la localité de Jesse, dans le sud du pays, faisant plus de 1.000 morts parmi les habitants.