RFI et France 24, deux médias français, ont été définitivement suspendus, mercredi 27 avril au Mali, par la Haute Autorité de la Communication (HAC) qui leur a retiré l’autorisation d’établissement et d’exploitation dans le pays.
La HAC a fait état dans un communiqué, des «manquements (…) dans le traitement de l’information sur le Mali par ces deux organes suivis depuis plusieurs mois par le Centre de Monitoring».
Sont pointés du doigt, entre autres, des reportages «sur des supposées exactions de l’Armée malienne sur les populations civiles dans le centre du Mali et dans la zone de l’Office du Niger, à la prétendue disparition de citoyens mauritaniens à la frontière malienne».
«Il ressort de l’examen de ces différentes émissions consacrées au Mali par RFI et France 24 le non-respect des principes d’éthique et de déontologie sur le traitement professionnel de l’information, le non-respect du pluralisme et de l’équilibre des points de vue, les pratiques de parti pris dans la couverture des actes de guerre, des attentats, des violences armées contre les civils, entre autres», estime le communiqué.
La HAC considère aussi que «ces émissions constituent une violation des textes susvisés et de la convention d’établissement liant France Médias Monde à la Haute Autorité de la Communication». Elle considère juge « grave » la violation de ces dispositions substantielles.
Réagissant à ces suspensions, France Médias Monde a contesté avec force la mesure malienne, faisant savoir qu’elle utilisera toutes les autres voies de recours possibles, assurant que ses organes RFI et France-24 continueront non seulement, à couvrir l’actualité sur le Mali, mais aussi à travailler de sorte que les Maliens continuent à recevoir les informations sur le monde.