L’armée française a rejeté jeudi les accusations de violation de l’espace aérien et d’espionnage formulées à son encontre par Bamako après la diffusion d’images de drone visant à démontrer, selon elle, une mise en scène de crime de guerre afin de salir son image.
«Quand on nous accuse de violation de l’espace aérien et de survol illégal de la zone de Gossi, le 19, le 20 et le 22 avril, on était dans notre bon droit puisque Gossi n’était pas dans la zone d’interdiction temporaire (ZIT)» de survol, a déclaré le porte-parole de l’état-major des armées, le colonel Pascal Ianni, lors d’un point de presse.
Le 21 avril, deux jours après avoir restitué aux FAMa sa base de Gossi, l’armée française a publié une vidéo de ce qu’elle affirme être des mercenaires russes en train d’enterrer des corps près de cette base afin d’accuser la France de crimes de guerre au Mali.
La junte militaire au pouvoir à Bamako a accusé mardi l’armée française de violation de l’espace aérien, d’«espionnage et de subversion» après la diffusion de ces vidéos. Présentant une lettre de l’état-major de l’armée de l’air malienne, le colonel Ianni a relevé que la zone d’interdiction temporaire de survol était de nouveau étendue à Gossi depuis le 27 avril.
Les relations sont très tendues entre la France et le Mali depuis l’annonce de la réduction de la présence militaire française sur le sol maliens dans la foulée d’un double coup d’Etat à Bamako, avec en toile de fond l’arrivée sur le terrain, des agents de la société de sécurité russe Wagner. Les autorités maliennes assurent ne pas recourir à des mercenaires et parlent de coopération d’Etat à Etat avec la Russie.