Au Burkina, la course contre la montre était toujours engagée lundi pour sauver huit mineurs coincés sous terre depuis deux semaines, à une centaine de km à l’ouest de la capitale, Ouagadougou.
Le 16 avril, la compagnie canadienne Trevali Mining qui exploite le site minier avait annoncé «la disparition» des huit mineurs – six Burkinabè, un Zambien et un Tanzanien – après «l’inondation» de ses installations souterraines dans la mine de zinc de Perkoa.
Les secouristes s’activent depuis pour pomper la grande quantité d’eau qui a envahi la mine à la suite de fortes pluies. Les opérations de pompage menées par la compagnie canadienne n’ont toujours pas permis d’atteindre les huit mineurs piégés par les inondations.
Ce dimanche après-midi, les familles des mineurs ont reçu la visite du Premier ministre burkinabè, Albert Ouédraogo qui s’est rendu ce week-end, sur les lieux de l’incident.
«Ce qui s’est passé est le résultat d’une certaine irresponsabilité des responsables de la mine», a déclaré le Chef du gouvernement burkinabè, précisant que «quelques jours avant l’accident», il y a eu «des dynamitages sur la mine à ciel ouvert qui ont fragilisé la galerie et favorisé cette inondation».
Ouédraogo a annoncé l’ouverture d’une enquête pour «situer toutes les responsabilités », indiquant que «des mesures conservatoires» ont été prises pour empêcher les responsables de la mine de quitter le territoire burkinabè.
De leur côté, les familles de six mineurs ont porté «plainte contre X» pour «tentative d’homicide involontaire, mise en danger de la vie d’autrui et non assistance à personne en danger».
La production a été interrompue dans la mine de Perkoa, l’unique site à extraire du zinc au Burkina Faso.