Le parquet de Tunis a ouvert une enquête pour déterminer l’authenticité d’une série d’enregistrements sonores attribués à l’ancienne Cheffe du cabinet présidentiel, Mme Nadia Akacha, tenant des propos désobligeants envers le président Kais Saied, ont rapporté mercredi des médias tunisiens.
Depuis le 29 avril, onze enregistrements attribués à Mme Akacha évoquant les coulisses du palais présidentiel et des rencontres du président Saied avec des dignitaires étrangers ont été massivement partagés sur les réseaux sociaux.
Dans ces enregistrements, une voix présentée comme celle de Mme Akacha critique dans certains passages M. Saied et son entourage.
Depuis le début de la publication de ces enregistrements sonores, Mme Akacha a nié à deux reprises, les propos qui lui sont attribués, affirmant qu’il s’agissait d’enregistrements «falsifiés» visant à «porter atteinte» au président tunisien.
Juriste de formation, Nadia Akacha, 41 ans, avait été nommée conseillère juridique au sein du Cabinet présidentiel fin 2019 avant de devenir en janvier 2020 la Directrice du cabinet du président Saied.
Fin janvier dernier, elle a annoncé sa démission en invoquant des « divergences fondamentales de points de vue, en relation avec l’intérêt » du pays.
Après des mois de blocage politique, M. Saied, élu fin 2019, s’est arrogé les pleins pouvoirs fin juillet en limogeant le Premier ministre et en suspendant le Parlement, avant de le dissoudre en mars. Ses détracteurs l’accusent d’instaurer une nouvelle autocratie dans le pays.
Le président Saied, a annoncé dimanche dernier, l’instauration d’un «dialogue national» mais duquel seront exclus tous les partis politiques qu’il juge responsables de la crise politico-économique secouant le pays.
Ce dialogue verra en revanche, la participation de la centrale syndicale UGTT, l’organisation patronale UTICA, la Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH) et de l’Ordre national des avocats.