Une activiste camerounaise, Cécile Ndjebet a gagné jeudi le prix Wangari Maathai «Champions de la cause des forêts» 2022 grâce à sa contribution remarquable à la conservation des forêts et à l’amélioration de la vie des populations qui en dépendent.
La cérémonie de remise du prix a eu lieu à l’occasion du XVe Congrès forestier mondial tenu à Séoul, la capitale de la Corée du Sud, et le prix a été décerné par le Partenariat de collaboration sur les forêts (PCF), présidé par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
D’après la Directrice générale adjointe de la FAO et Présidente du PCF, Maria Helena Semedo, «ce prix récompense Cécile Ndjebet pour son énergie et son engagement pendant trente années en faveur de la promotion des droits fonciers et forestiers des femmes. En tant qu’activiste, elle a montré que la participation des femmes à la gouvernance et à la conservation des forêts est fondamentale pour réaliser une gestion forestière durable».
Ingénieure agronome avec une spécialisation en foresterie communautaire, Ndjebet s’est distinguée comme une pionnière dans la lutte pour la protection de la nature et de la biodiversité au Cameroun.
Dans son pays, elle a œuvré, entre autres, pour la participation des femmes à la gestion forestière et pour une égalité des droits à la terre et aux ressources ; des conditions requises, selon elle, pour une meilleure conservation des forêts.
L’activiste a co-fondé le Réseau des femmes africaines pour la gestion communautaire des forêts, en 2009, qui compte actuellement 20 pays membres en Afrique.
Le prix «Champions de la cause des forêts» a été établi par le PCF en 2012 en mémoire de l’environnementaliste kenyane et prix Nobel de la paix, Wangari Maathai.
Cécile Ndjebet est la sixième personnalité à remporter ce prix. En 2019, il a été attribué à Léonidas Nzigiyimpa, activiste forestier au Burundi.