Le secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU), Antonio Guterres a déclaré être favorable à un mandat plus robuste confié par le Conseil de sécurité à une force africaine, estimant que le Mali risquait de s’effondrer si l’ONU retirait ses Casques bleus de ce pays.
«La situation réelle, c’est que, sans la Minusma, le risque d’écroulement du pays serait énorme», a prévenu Antonio Guterres, lors d’un entretien accordé la radio française RFI qui l’interpellait sur le renouvellement du mandat de la Minusma.
Le Conseil de sécurité doit se pencher en juin prochain, sur le renouvellement du mandat de la Minusma qui, créée en 2013, déploie environ 13.000 soldats et des milliers de policiers et personnels civils dans ce pays secoué par les violences, notamment de groupes jihadistes.
«Je ne vais pas proposer qu’on termine cette mission parce que je crois que les conséquences seraient terribles. Mais elle se déroule dans des circonstances qui, vraiment, demanderaient, non pas une force de maintien de la paix mais une force robuste d’imposition de la paix et de la lutte anti-terroriste», a souligné Guterres.
Le mandat du Conseil de sécurité de l’ONU à la Minusma permet à la force antijihadiste française Barkhane d’apporter son soutien à la Minusma, si celle-ci le demande, «en cas de menace grave et imminente», a déclaré mercredi son porte-parole, Olivier Salgado.
La junte au pouvoir au Mali a annoncé lundi soir rompre les accords de statut des forces (Status of Force Agreements, ou Sofa) fixant le cadre juridique de la présence au Mali des forces française Barkhane et européenne Takuba, ainsi que le traité de coopération en matière de défense, conclu en 2014 entre le Mali et la France.