« Les atteintes aux libertés ont atteint un seuil sans précédent en Algérie », déplore le Front contre la répression et pour les libertés, un collectif algérien de partis politiques et d’associations très remontés contre « le climat de terreur » que le régime fait régner dans plusieurs secteurs et lieux de travail dans le pays.
Ce conglomérat de partis, d’associations, de militants et d’acteurs du Hirak affirme dans une Déclaration, que « pas une seule région n’en est épargnée » soulignant que «les poursuites judiciaires, les mises en détention provisoire en plus des condamnations à la prison ferme sont légion » en Algérie.
« Les prisons regorgent de citoyens incarcérés juste pour avoir exprimé une opinion ou pris une position politique critique », indique la Déclaration assurant que la logique répressive du pouvoir, « implacable et impitoyable », veut « réduire tout un peuple au silence castrateur et le contraindre à une soumission asservissante vis-à-vis de l’autorité publique ».
« Les prisons regorgent de citoyens incarcérés juste pour avoir exprimé une opinion ou pris une position politique critique » à l’endroit du régime, ajoute la déclaration, précisant que « les prisons et les tribunaux ne sont pas les seuls lieux qui évoquent l’oppression » au même titre que les lieux du travail.
Le Front rappelle à ce propos, qu’à l’université de Bejaïa, « trois enseignants sont arbitrairement licenciés de leur travail » et d’autres fonctionnaires syndicalistes « sont suspendus », tandis que d’autres « sont poursuivis en justice ». Même les acteurs du secteur culturel subissent cette tyrannie et cette terreur qui permet au régime kaki-vert de se maintenir au pouvoir.
Le peuple algérien « ne doit pas continuer à subir passivement, comme par fatalité, cette grave atteinte à la dignité humaine », suggère le Front anti-répression, affirmant qu’il est « du devoir » de chacune et de chacun de « s’impliquer dans la réappropriation de nos droits et libertés, de nos espaces d’expression et de notre dignité bafouée par tant d’injustices qu’on continue d’endurer interminablement ».
Même les membres de la diaspora algérienne soupçonnés d’être des militants du Hirak, le mouvement populaire qui milite pour un changement radical du pouvoir en place, sont harcelés aux postes frontières et parfois interdits sans aucune justification, de quitter le pays vers leur pas de résidence.