Les compagnies aériennes nigérianes ont entamé ce lundi 9 mai une grève d’une durée illimitée, pour protester contre la hausse des prix du kérosène.
«L’association nigériane des transporteurs aériens informe le public que les aviateurs seront absents sur le ciel nigérian à partir du 9 mai et jusqu’à nouvel ordre», souligne un communiqué de l’association qui assure avoir averti les autorités compétentes.
Cet organisme justifie cet arrêt du travail par l’augmentation du prix du kérosène, qui continue d’avoir des retombées néfastes sur l’activité aéroportuaire.
«Récemment, le prix du litre de carburant aviation est passé de 190 Nairas (environ 0,43 euros) à 700 Nairas (près d’1,60 euros). Aucune compagnie aérienne dans le monde ne peut supporter cette augmentation soudaine», se défend l’association.
Vraisemblablement, la demande du ministre nigérian de l’Aviation, Hadi Sirika, de suspendre le mot d’ordre de grève, compte tenu des répercussions néfastes sur l’économie nigériane, est resté inaudible.
Une des conséquences de la grève des compagnies aériennes sera la difficulté pour les Nigérians de se déplacer à l’intérieur du pays. En raison de l’insécurité sur les routes, de nombreux Nigérians préférèrent voyager par avion. D’ailleurs, certaines compagnies avaient déjà interrompu leurs vols domestiques, à cause de la pression en lien avec le kérosène.
Cette situation de pénurie de carburant, qui touche plusieurs autres pays africains, est consécutive à l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Moscou, un important exportateur de pétrole et de gaz, est sous le coup de sanctions de la part des pays occidentaux. Le G7 veut carrément bannir progressivement le pétrole russe.