Les autorités nigérianes ont annoncé dimanche, qu’au moins 48 personnes ont été tuées dans des attaques menées par des hommes armés contre trois villages de l’Etat de Zamfara, dans le nord-ouest du Nigeria.
«Au total, 48 personnes ont été tuées par les bandits dans les trois villages (Damri, Sabon Garin et Kalahe) attaqués vendredi après-midi», a déclaré le responsable administratif du district de Bakura, Aminu Suleiman.
«Les hommes armés ont attaqué un hôpital à Damri où ils ont abattu des patients qui recevaient un traitement et ont brûlé un véhicule de la police, tuant deux membres du personnel de sécurité», a-t-il dit.
L’armée, déployée par la suite dans la zone, est parvenue à faire fuir les assaillants, selon la même source. Ces violences sont les dernières en date imputées à des bandes criminelles, des «bandits» qui terrorisent depuis des années le centre et le nord-ouest du Nigeria, pillant, kidnappant et tuant les habitants.
En dépit des opérations militaires et des amnisties accordées par les autorités, les attaques se multiplient dans la zone.
Ces deux derniers mois, les gangs ont attaqué à l’explosif et tiré sur un train en provenance de la capitale Abuja, kidnappant des dizaines de passagers, ils ont abattu plus de 100 villageois et massacré une dizaine de membres de groupes d’auto-défense. Début janvier, plus de 200 villageois ont été tués dans l’Etat de Zamfara.
D’après l’ONG Acled, les bandits ont tué plus de 2.600 civils en 2021, soit une augmentation de 250% par rapport à 2020.
Le président Muhammadu Buhari, ex-général de l’armée, est critiqué pour son incapacité à enrayer les violences de ces bandits dans le pays.