Les forces de défense et de sécurité burkinabè sont à pied d’œuvre pour rechercher les prisonniers qui se sont évadés après une attaque perpétrée dans la nuit de samedi à dimanche contre leur prison dans le nord-ouest du Burkina Faso, a annoncé dimanche soir le ministère de la Justice dans un communiqué.
Des hommes armés ont lancé un assaut contre la prison de la ville de Nouna, au nord-ouest du pays, dans la nuit de samedi à dimanche. Un chasseur traditionnel Dozo, supplétif civil des forces de sécurité, a été tué et soixante-cinq prisonniers libérés.
La maison d’arrêt et de correction était la principale cible de ces hommes armés. Venus à bord de plusieurs véhicules et sur des motocyclettes, les assaillants ont ouvert le feu sur la prison à l’aide de mitrailleuses 12.7 et PKMS, et de fusils kalachnikov.
Les forces de sécurité et leurs supplétifs civils ont tenté une riposte. Et les combats ont duré plusieurs heures selon des témoins sur place. « Il y avait des tirs jusqu’à 5h» souligne un habitant. «La situation est très déplorable», poursuit notre source.
Le ministère de la Justice assure que les éléments de la Garde de sécurité pénitentiaire, en collaboration avec les autres forces de défense et de sécurité, sont à pied d’œuvre pour rechercher les détenus disparus et sécuriser les lieux.
Le ministère «encourage les éléments à toujours rester déterminés et vigilants pour la sécurisation des établissements pénitentiaires et la lutte contre le terrorisme», souligne le communiqué.
Le Burkina Faso, en particulier le nord et l’est, est la cible d’attaques jihadistes depuis 2015, perpétrées par des groupes armés dont certains sont affiliés à Al-Qaïda et à l’Etat islamique, qui ont fait plus de 2.000 morts et 1,8 million de déplacés.