Le panafricaniste Kemi Seba a annoncé ce lundi 9 mai, qu’il se rendra le Samedi 14 mai à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, pour organiser une grande mobilisation contre le néocolonialisme à la Maison du peuple.
L’activiste franco-béninois, fondateur et président du mouvement Urgences panafricanistes, ne lâche pas prise dans sa lutte contre le néocolonialisme français. Cette initiative n’est pas, en effet, une première dans le pays des hommes intègres.
En octobre 2021, il avait été interpellé, avant d’être expulsé, alors qu’il se rendait à une manifestation «contre le néocolonialisme» à Bobo-Dioulasso. Il avait été invité dans le pays par la Coalition des patriotes du Burkina Faso (Copa-BF), une plateforme qui milite contre la présence militaire française au Sahel.
Kemi Seba, de son vrai nom Stellio Capo Chichi, arrivera ce week-end à Ouagadougou, en provenance du Mali où il a été reçu par le président Assimi Goita.
Selon ses propos, sa rencontre avec le chef de la junte militaire au pouvoir à Bamako, était une «réunion profonde, fraternelle, et productive», précisant que le colonel Assimi Goita «soutient pleinement notre travail politique aux quatre coins du monde».
Les relations entre le Mali et la France se sont détériorées sous l’ère du président Goita. Fin janvier passé, Bamako avait sommé l’ambassadeur de France au Mali, Joël Meyer, de quitter le territoire malien dans un délai de 72 heures, en réaction aux propos tenus par le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, qualifiés d’outrageux par la junte.