Le président nigérian, Muhammadu Buhari, a invité, mercredi, tous les ministres désirant se lancer dans la course à la présidentielle de février 2023, à rendre leurs tabliers, et ce avant le 16 mai, conformément à la loi électorale.
«Le président a ordonné à tous les membres du conseil exécutif fédéral qui se présentent à des fonctions électives de démissionner au plus tard le 16 mai. Par la suite, cela pourrait affecter d’autres personnes nommées par le gouvernement en temps voulu», a déclaré à la presse le ministre de l’Information, Lai Mohammed, à l’issue d’un Conseil des ministres.
Les tensions sont déjà vives à l’approche du scrutin présidentiel, particulièrement au sein du parti au pouvoir, le All Progressives Congress (APC), où plusieurs candidats sont en lice pour les primaires.
Parmi eux, le vice-président, Yemi Osinbajo qui, même s’il occupe une fonction politique, il n’est pas concerné par l’appel du chef de l’Etat, pour avoir été élu en même temps que le président Buhari.
Une femme, Benedicta Egbo, une professeure d’éducation basée au Canada, a annoncé sa candidature au début de cette semaine. «Je rejoins la course pour servir les Nigérians parce que tous les dirigeants politiques passés et actuels doivent des excuses aux Nigérians. Le Nigeria ne s’est jamais aussi bien porté. Le pays a rétrogradé plutôt qu’il n’a progressé», a-t-elle estimé dans sa déclaration. Pour elle, «le Nigeria est devenu une nation mendiante».
Récemment, la presse a fait état de la candidature de l’ancien président Goodluck Jonathan sous les couleurs de l’APC, portée par un groupe de soutien.
Mais l’ex-dirigeant a démenti cette information, par la voix de son porte-parole, Ikechukwu Eze, ajoutant que «si l’ancien président voulait se présenter à une élection, il ferait part de ses intentions au public et n’entrerait pas par une porte dérobée».
Le président sortant, dont le second mandat tend à sa fin, ne pourra plus être candidat à sa propre succession, comme le stipulent les lois en vigueur dans le pays.