Les nouveaux membres de l’instance supérieure indépendante des élections (ISIE) ont prêté serment ce jeudi 12 Mai, lors d’une cérémonie présidée par le chef de l’Etat Kaïs Saïed au palais de Carthage à Tunis, la capitale.
La nouvelle composition est formée de trois anciens membres, en l’occurrence Farouk Bouasker (président), Sami Ben Slama (membre) et Mohamed Tlili Mansri (membre), ainsi que de quatre nouveaux membres, notamment Habib Rebii (magistrat de l’ordre judiciaire), Maher Jedidi (magistrat de l’ordre administratif), Mahmoud Ouaer (magistrat de l’ordre financier) et Mohamed Naoufel Frikha (spécialiste en sécurité informatique).
Trois de ces sept membres, dont le président de l’instance ont été nommés par le chef de l’Etat, qui a déclaré à l’adresse de toute l’équipe, qu’il «compte veiller personnellement à la concrétisation» du «principe» de la neutralité dans l’accomplissement de sa mission.
Par ailleurs, le président tunisien a profité de cette occasion, pour afficher son opposition quant à la présence d’observateurs étrangers lors des prochaines élections dans le pays. «Nous ne sommes pas un Etat sous occupation pour qu’on nous envoie des observateurs», a-t-il estimé.
Après s’être arrogé les pleins pouvoirs fin juillet en limogeant le Premier ministre et en suspendant le Parlement, avant de le dissoudre en mars, Saïed a prévu, comme feuille de route censée sortir le pays de la crise politique actuelle, un référendum sur des amendements constitutionnels le 25 juillet, puis des législatives le 17 décembre.
L’opposition tunisienne est de plus en plus remontée devant les actions du chef de l’Etat. Récemment, une coalition a vu le jour avec comme principal objectif de «sauver» le pays.