Le Zimbabwe a demandé lundi le soutien des pays Européens pour la vente, pour une valeur de 600 millions de dollars, de son stock d’ivoire dont le commerce est interdit par la Convention sur le commerce international des espèces de la faune et de la flore sauvages menacées d’extinction (CITES).
Le Directeur général de l’Autorité des parcs et de la faune sauvage, Fulton Mangwanya a dit lundi à des Ambassadeurs européens à Harare que son pays possédait 163.000 tonnes d’ivoire et 67 tonnes de corne de rhinocéros dans ces réserves. Il a estimé la valeur de l’ivoire à quelque 600 millions de dollars.
Mangwanya a assuré que si la vente était autorisée, ses profits iraient aux communautés locales proches des réserves animales.
Avec 100.000 spécimens, le Zimbabwe possède la deuxième plus grande population d’éléphants au monde après le Botswana, soit environ un quart des éléphants en Afrique.
La population d’éléphants au Zimbabwe augmente de 5% par an. Mais la capacité du pays n’excède pas 55.000 éléphants, selon les responsables du pays. Soixante personnes ont été tuées depuis début 2022 par des éléphants au Zimbabwe. La CITES régit l’interdiction du commerce mondial d’ivoire depuis 1989.
En 2019, la Namibie et le Zimbabwe ont réclamé le droit de vendre leur ivoire acquis par morts naturelles ou confiscations, mais leur demande a été rejetée par la CITES à Genève. L’économie du Zimbabwe est plongée depuis plus de vingt ans dans une crise profonde qui a notamment entraîné un retrait des bailleurs internationaux en raison d’une dette insoutenable.
La hausse des prix des produits de première nécessité s’est récemment aggravée avec le conflit en Ukraine, alors que la Russie est le premier fournisseur de blé du pays.