La compagnie d’électricité sud-africaine «Eskom» a annoncé la prolongation du temps de délestage à compter de lundi, en raison d’«une nouvelle perte de capacité de production».
À compter du lundi soir, les coupures de 3.000 MW de 17h00 à 22h00 dans la ville du Cap, seront portées à 4.000 mégawatts.
Dans son communiqué, l’entreprise publique qui produit la quasi-totalité de l’électricité du pays a précisé que « le délestage n’est mis en œuvre qu’en dernier recours pour protéger le réseau national » en exhortant la population à user de l’électricité avec parcimonie.
Selon Jan Oberholzer, le directeur de l’exploitation d’Eskom, les unités qui devaient être mises en service ont été retardées, et cela, tandis que des milliers de mégawatts de production sont en danger, car ils fonctionnent à des niveaux réduits en raison de diverses fuites.
La compagnie sud-africaine multiplie les coupures d’électricité afin d’éviter un effondrement total du réseau, les problèmes allant du manque d’importations aux pannes de ses centrales au charbon.
La loi sur la réglementation de l’électricité a été modifiée en octobre dernier pour permettre aux entreprises de construire des centrales électriques produisant jusqu’à 100 MW pour leur propre usage.
L’Afrique du Sud s’est enlisée depuis plus d’une décennie dans une crise caractérisée par une croissance molle, la détérioration des finances publiques, le chômage de masse et des inégalités sociales.
L’inflation en Afrique du Sud devrait atteindre 8% en 2022, dépassant l’objectif de la banque centrale, a annoncé l’Agence de notation internationale Moody’s. Cette hausse s’inscrit dans un contexte marqué par l’impact mondial du conflit entre la Russie et l’Ukraine et la hausse des taux d’intérêt de la banque centrale américaine (Fed), a déclaré Moody’s dans un nouveau rapport.