L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a annoncé, mercredi 18 mai, que plus de 2,8 millions de personnes, représentant 11% de la population totale du Cameroun, sont actuellement dans une situation d’insécurité alimentaire.
L’agence onusienne a mené une enquête dans ce pays d’Afrique centrale, en collaboration avec le gouvernement et des partenaires techniques et financiers. Il en ressort que l’alimentation a subi fortement les retombées de la hausse des prix des denrées alimentaires entre mars et mai 2022.
La FAO pointe du doigt la pandémie de Covid-19, les troubles climatiques, les conflits que connaît le pays, sans oublier la crise russo-ukrainienne, comme facteurs ayant occasionné la montée des prix des matières premières et des produits alimentaires.
L’agence a fait des recommandations au gouvernement qui est déjà sensible à la situation et tente d’y répondre par la mise en place de programmes adéquats.
Au début du mois, la Banque mondiale (BM) a octroyé au Cameroun un prêt de 100 millions de dollars à travers l’Association internationale de développement (IDA), dont 50 millions provenant du Mécanisme de réponse aux crises, afin d’aider ce pays à renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle et à accroître la résilience aux chocs climatiques chez les ménages et les producteurs ciblés par le projet.
Selon la BM, le Projet d’urgence contre la crise alimentaire au Cameroun vise spécifiquement à favoriser en amont la stabilisation alimentaire et nutritionnelle en réponse à des chocs ; renforcer l’adoption de modes de production climatiques intelligents par les petits exploitants ; soutenir la capacité du gouvernement à suivre et coordonner la réponse à la crise alimentaire et enfin renforcer la résilience économique, climatique et communautaire du pays à long terme.
Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres a appelé, mercredi lors d’une réunion ministérielle sur la faim dans le monde, les nations à agir ensemble, avec solidarité et de toute urgence pour mettre fin à la crise de l’insécurité alimentaire dans plusieurs coins du monde.