Le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique), une agence de santé publique de l’Union africaine (UA), s’est adressé jeudi aux Etats membres, les exhortant à renforcer la surveillance de la variole du singe.
L’agence avait déjà fourni à ces Etats des conseils nécessaires, entre autres, la surveillance, le diagnostic en laboratoire, ou la mise en place de mesures de contrôle des infections, a indiqué le Directeur par intérim du CDC Afrique, Ahmed Ogwell, lors d’un point de presse.
Il a rappelé l’importance des vaccins qui offrent une très haute protection contre cette maladie, invitant la communauté internationale à ne pas tomber dans le piège de «thésaurisation constaté lors de la Covid-19» et à privilégier «les endroits où le risque est le plus élevé». D’après ses propos, l’Afrique utilise déjà les vaccins contre la variole du singe.
Le directeur par intérim a demandé aux populations de consulter rapidement un médecin dès l’apparition des premiers symptômes, en les encourageant «à se laver les mains, à utiliser de manière continue les désinfectants disponibles, à éviter de toucher les animaux qui semblent malades».
De nombreux pays sont déjà en alerte face à la maladie, aussi bien en Afrique que dans d’autres continents. Certains pays se préparent d’ailleurs à vacciner les adultes ayant été en contact avec une personne infectée.
Selon le CDC Afrique, quatre pays africains ont déjà signalé cette année, un nombre cumulé de 1.405 cas endémiques de variole du singe et 62 décès, soit un taux de létalité de 4,4%.
Au début de cette semaine, l’OMS, à travers son responsable en charge de la lutte contre la Covid-19 mais aussi des maladies émergentes et zoonoses, Maria Van Kerkhove, a déclaré que la situation «peut être contrôlée» parce que «les principaux modes de transmission» de la variole du singe sont connus.
La maladie, généralement bénigne, se traduit par une fièvre et une éruption cutanée. Elle se transmet principalement par un contact étroit de peau à peau.