Alors que les retombées désastreuses de la pénurie du blé à travers le monde commencent à se faire sentir, la Russie a fait part, samedi 28 mai, de sa volonté de faciliter l’exportation des céréales aussi bien russes qu’ukrainiennes.
Le président Vladimir Poutine a déclaré que la Russie est «prête à trouver des options pour une exportation sans entraves des céréales, y compris des céréales ukrainiennes en provenance des ports situés sur la mer Noire», lors d’un entretien avec le Président français, Emmanuel Macron, et le chancelier allemand, Olaf Scholz, à s’en tenir à un communiqué du Kremlin.
Une grave crise alimentaire guette de plus en plus le monde, suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Les deux pays représentent 29% des exportations mondiales de blé.
Les exportations de blé par l’Ukraine ont été suspendues depuis le début de l’invasion russe le 24 février dernier. D’après des observateurs, quelques 20 millions de tonnes de céréales devant être livrées avant fin juillet à plusieurs pays, restent encore bloquées dans les ports ukrainiens, où les bateaux ne peuvent ni entrer ni sortir. Certaines infrastructures portuaires ont d’ailleurs été déjà bombardées et sérieusement endommagées par les tirs de l’armée russe.
Moscou qui est soumises de son côté, à de nombreuses sanctions depuis le début de la crise, conditionne clairement son intervention en faveur des exportations de blé par «la levée des sanctions appropriées».
Pour le président russe, Vladimir Poutine, les difficultés liées aux livraisons des céréales sont consécutives à «une politique économique et financière erronée des pays occidentaux», ainsi qu’aux «sanctions antirusses».