La tension ne semble pas s’apaiser entre le Rwanda et la République démocratique du Congo (RDC). La diplomatie rwandaise vient de brandir la riposte au cas où le Rwanda serait une nouvelle fois attaqué.
Les accusations mutuelles se poursuivent entre les deux pays voisins. Si Kinshasa accuse Kigali de soutenir le groupe rebelle M23 qui s’affronte avec l’armée congolaise à l’Est du pays, Kigali prétend que la RDC protège le groupe rebelle rwandais FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda) installé depuis le début des années 2000 dans la partie orientale de la RDC.
Si Kigali soutient que les FDLR auraient enlevé deux soldats rwandais lors d’une récente incursion en territoire rwandais, l’armée congolaise a réagi en assurant les avoir capturé dans des combats avec le M23 à l’Est du pays.
Ce mardi, le ministre rwandais des Affaires étrangères, Vincent Biruta a nié, lors d’une conférence de presse à Kigali, toute présence de militaires du Rwanda en RDC. «Il n’y a aucun militaire rwandais en RDC», a-t-il , affirmé, ajoutant que le Rwanda «ne peut pas attaquer un pays et affronter son armée nationale avec seulement deux soldats subalternes».
Il a en outre prévenu que «si les attaques continuent, le Rwanda aura le droit de répondre», et il a «la capacité de répondre». «Nous ne voulons pas la guerre, nous voulons la paix», mais, «en tant que gouvernement, nous avons le devoir de protéger la vie des Rwandais», a conclu Vincent Biruta.
La RDC aurait accepté de libérer les deux soldats rwandais, suite aux entretiens entre son président Félix Tshisekedi et le dirigeant angolais Joao Lourenço.
«A la demande de son homologue angolais», le président Tshisekedi «a accepté de libérer deux soldats rwandais récemment capturés sur le territoire de la RDC», ont indiqué mardi les services du chef d’Etat angolais, ajoutant que «cette mesure est destinée à aider à réduire la tension dans les relations entre les deux pays».