Les Chefs d’Etat des pays membres de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont nommé l’ancien président nigérien, Mahamadou Issoufou, médiateur pour le Burkina Faso, au terme du 6è sommet extraordinaire de l’organisation sous-régionale tenu samedi 4 juin à Accra, la capitale du Ghana.
L’attente de la CEDEAO est claire. Issoufou aura pour mission de «faciliter le dialogue entre toutes les parties prenantes», souligne le communiqué publié après la rencontre.
L’organisation sous-régionale et la junte burkinabè n’arrivent pas à accorder leurs violons quant à la durée de la transition au Burkina Faso. «La Conférence réitère sa préoccupation concernant la durée de la période de transition fixée à 36 mois par les autorités du Burkina», et «demande la finalisation d’un chronogramme de transition acceptable», lit-on dans le communiqué.
Par ailleurs, la CEDEAO prend note de la «disponibilité» et de l’«engagement» du Burkina à «poursuivre le dialogue (…) en vue d’un retour à l’ordre constitutionnel dans les meilleurs délais». Elle décide ainsi, tenant compte de cet engagement, «de poursuivre les discussions
avec les autorités burkinabè sur la transition en vue de parvenir à un accord».
Entre temps, l’organisation maintient la suspension du Burkina de toutes ses instances jusqu’au rétablissement de l’ordre constitutionnel. La situation du Faso sera à nouveau examinée lors du prochain sommet ordinaire, prévu le 3 juillet prochain, précise le communiqué.
D’après certaines sources, la nomination de Mahamadou Issoufou, qui a dirigé le Niger entre 2011 à 2021, serait bien accueillie par la classe politique et la société civile burkinabè.
L’ancien dirigeant nigérien avait fait acte de démocratie en refusant de s’aventurer pour un troisième mandat anticonstitutionnel, qui tente certains chefs d’Etat africains.