Les rebelles maliens participant à la conférence de paix à Kidal au nord du pays ont indiqué que l’accord de paix préparé à Alger en Algérie était « insuffisant ». Mais ces derniers ont assuré qu’une délégation sera bel et bien présente ce mardi à Kidal « pour faire avancer les choses ».
Dans la synthèse des travaux publiée par les rebelles à l’issue de leur rencontre dans le nord, les membres de la rébellion malienne ont estimé que le document présenté par les médiateurs est « fondamentalement insuffisant le contenu de l’accord d’Alger ». Pour eux, les revendications des chefs femmes, des chefs de tribus, des jeunes, des oulemas et des forces combattantes n’ont pas été prises en compte.
Parmi ces revendications, on peut lire dans le texte des rebelles, « la reconnaissance et la réparation par l’Etat malien des crimes commis depuis 1963 dans l’Azawad ». Ensuite, les rebelles ont aussi demandé la reconnaissance par le gouvernement du Mali de l’Azawad comme une « entité politique, juridique et territoriale ».
De nombreux diplomates européens en poste à Bamako ont annoncé se rendre à Kidal ce mardi pour faire avancer les négociations de paix. Ils exercent d’ailleurs une forte pression sur les rebelles afin que ces derniers signent l’accord de paix présenté par les négociateurs algériens. Les diplomates pensent aussi que le texte élaboré par les rebelles de Kidal n’est pas définitif, il est passible de retouches.