Une attaque armée menée dans la nuit de samedi 11 à dimanche 12 juin par des hommes armés dans la commune de Seytenga, au nord du Burkina Faso, près de la frontière nigérienne, faisant des dizaines de morts et de blessés, selon diverses sources.
Le gouvernement qui a reconnu l’assaut n’a pas encore annoncé un bilan officiel. Son parole-parole a expliqué qu’à l’étape actuelle, un bilan ne peut être établi au regard de la complexité de la situation.
Jeudi 9 juin, c’était une brigade de la gendarmerie de la commune Seytenga qui a été visée par les assaillants, avec à l’affiche 11 morts dans le rang des gendarmes. Selon l’armée burkinabè, «plusieurs terroristes» seraient également morts dans les échanges de tirs.
Les hommes armés seraient revenus deux jours après dans la localité, cette fois-ci pour s’en prendre à la population civile. Des centaines d’habitants se sont déplacés vers la commune de Dori, à une quarantaine de kilomètres.
Le Burkina qui a connu une relative accalmie après le coup d’Etat mené fin janvier par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, fait face à une recrudescence d’attaques meurtrières. Depuis mi-mars, le pays aurait enregistré 200 morts, civils et militaires confondus.
Le président de la transition Paul-Henri Sandaogo Damiba a fait de la question sécuritaire sa priorité. Mais pour le moment, l’écart peut parfois être énorme entre les vœux et la réalité.
Des mouvements affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique sont ceux qui terrorisent le Burkina depuis 2015, dans ses parties nord et est du pays, avec plus de 2.000 morts et 1,8 million de déplacés.