La police congolais à arrêtée ce mardi 17 mars, à l’est de la RDC, une dizaine de personnes qui protestaient contre la détention des leaders de mouvements survenue dimanche dernier.
L’arrestation des leaders des mouvements « Y’en a marre » et « Balai citoyen » à Kinshasa continue de soulever de vives réactions dans le tout pays.
Ce mardi c’est dans la ville de Goma que des membres de l’ONG « Lucha » venus protesté ont aussi étés arrêtés juste devant l’agence nationale de renseignement.
À peine le temps de brandir quelques banderoles : « un citoyen engagé n’est pas un terroriste » que des policiers les ont arrêtés et entraînés de force, une dizaine d’entre eux, dans les locaux de l’Agence nationale du renseignement.
L’interpellation a été brutale, selon plusieurs témoins. Une chercheuse belge Gillian Mathys, a été blessée avant d’être relâchée et conduite à l’hôpital. Un journaliste belge Alexis Bouvy a également été pris à partie dans les rues de Goma mais aussi relâché.
Néanmoins hormis ces personnes, d’autres membres restent encore détenus. Selon l’ONG « Lucha », la mairie avait été informée de l’organisation de leur manifestation pacifique. Il n’y avait donc pas de raison de procéder à des arrestations.
Du côté des autorités, aucune explication n’avait été donnée, tard ce mardi soir, à ces nouvelles interpellations. Mais après les arrestations de dimanche à Kinshasa, celles de ce mardi à Goma renforce le climat de tension politique et de suspicion qui règne dans tout le pays.
A Paris, le porte-parole du Quai d’Orsay s’est déclaré préoccupé par ces arrestations avant de réitérer son attachement au respect des libertés publiques, notamment la liberté de réunion. Le chef de la mission onusienne en RDC, Martin Kobler a également exprimé son inquiétude et appelle toutes les parties au calme.