La justice du Zimbabwe a décidé jeudi de maintenir en détention, les deux députés Job Sikhala et Godfrey Sitholse, de la Coalition des citoyens pour le changement (CCC), la principale formation politique d’opposition du pays.
Accusés d’incitation à la violence, les deux députés se sont vu refuser une demande de libération sous caution par un tribunal à Harare. L’arrestation des deux hommes est liée au meurtre d’une militante de leur parti, la Coalition des citoyens pour le changement (CCC), Moreblessing Ali, dont le corps mutilé a été retrouvé samedi dernier au fond d’un puits.
Lors de ses funérailles, lundi, des sympathisants du Zanu-PF, le parti au pouvoir, auraient attaqué le rassemblement à sa mémoire. En représailles, des militants du CCC ont incendié la maison d’un responsable du Zanu-PF à l’extérieur de la capitale, et mardi, MM. Sikhala et Sithole ont été arrêté par la police qui les accuse d’être responsables une «orgie de violences».
«Malheureusement, le Zanu-PF continue de recourir aux services de police de façon abusive à tel point que les policiers ne sont déployés que lorsqu’il s’agit de persécuter les membres du CCC», a déclaré Fadzayi Mahere, porte-parole de cette formation. La police a annoncé jeudi avoir arrêté un suspect, Pius Jamba, présenté comme un ancien amant de la militante.
Les Zimbabwéens ont aussi perdu patience avec le gouvernement du président Emmerson Mnanagwa, qui a promis de mettre fin à des années de crise économique qui ont commencé sous son prédécesseur Robert Mugabe avec la réforme agraire de l’an 2000.