Le leader de l’opposition sénégalaise, Ousmane Sonko, a réclamé du Chef de l’Etat, Macky Sall, la libération des personnalités arrêtées le 17 juin, lors des manifestations organisées dans la capitale, Dakar et en Casamance pour protester contre l’invalidation d’une liste nationale de candidats de l’opposition aux législatives du 31 juillet, mais interdites par les autorités.
Pour cela, il a donné un ultimatum au président Macky Sall, dans la nuit de vendredi à samedi. «Monsieur Macky Sall, nous vous donnons un ultimatum [intimant de] libérer tous les otages politiques qui sont entre vos mains ; au-delà, nous viendrons chercher ces otages politiques, coûte ce que cela devra coûter», a-t-il écrit dans un message publié sur sa page Facebook.
L’opposant lui-même et le maire de Dakar, Barthélémy Dias, n’ont pas pu prendre part aux marches parce qu’ils ont été bloqués chez eux par les forces de sécurité.
Les heurts enregistrés pendant les manifestations auraient fait trois morts, selon l’opposition, dont un conducteur de taxi atteint par balle à Ziguinchor, en Casamance, alors qu’il ne faisait pas partie des manifestants.
Sonko a aussi accusé le chef de l’Etat d’«assassin». «Tout ce qui s’est passé aujourd’hui est de la responsabilité unique, exclusive de Macky Sall. Alors je voudrais m’adresser à Macky Sall et lui dire qu’il est un Président assassin. Après avoir assassiné 14 personnes lors des événements de février, mars 2021, il ajoute 3 autres victimes dans son répertoire de juin 2022», a poursuivi l’opposant avertissant que «tous ses crimes ne resteront pas impunis».
En vertu de l’invalidité d’une liste nationale de la coalition Yewwi Askan Wi pour les législatives de juillet, par le Conseil constitutionnel, Sonko et d’autres opposants sont écartés de la course à la présidence.