La Banque mondiale (BM) a annoncé, mercredi 22 juin dans un communiqué, qu’elle affectera une enveloppe de 2,3 milliards de dollars à son projet baptisé «Programme de résilience des systèmes alimentaires pour l’Afrique orientale et australe».
Dans ses prévisions, l’institution bancaire estime que 66,4 millions de personnes dans les sous-régions africaines concernées sont menacées de subir une crise alimentaire d’ici juillet prochain.
Une situation imputable à plusieurs facteurs. «Les chocs du système alimentaire provoqués par des conditions météorologiques extrêmes, des épidémies de ravageurs et de maladies, l’instabilité politique et des marchés, et les conflits deviennent plus fréquents et plus graves, ce qui expose davantage de personnes à l’insécurité alimentaire», affirme le communiqué qui se réfère au dernier rapport de la Banque mondiale sur les «Perspectives économiques mondiales».
La BM déplore également les impacts de la crise russo-ukrainienne qui exacerbent les problèmes déjà existants en Afrique, l’Ukraine et la Russie étant deux exportateurs majeurs de céréales vers le continent noir.
La suspension de leurs ventes à l’étranger, consécutive à la guerre, continue de perturber largement les prix des denrées alimentaires, des carburants et des engrais sur les marchés mondiaux.
L’Ethiopie et Madagascar sont les deux premiers pays qui seront servis dans le cadre du programme financé par la Banque mondiale, consistant à accroître la résilience des systèmes alimentaires des pays visés et leur capacité à lutter contre l’insécurité alimentaire croissante.
D’après le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Est et australe, Hafez Ghanem, cette opération régionale multisectorielle est la première qui vise à réduire le nombre de personnes en situation d’insécurité alimentaire en Afrique orientale et australe.